Big John, un géant s’en est allé…

Publié le par Cédric

Big John, un géant s’en est allé…

L’ancien pilote britannique John Surtees, est décédé à l’âge de 83 ans. Il est le seul pilote à avoir été champion du monde en moto et en formule 1. Retour sur sa carrière.

7 titres moto, 1 titre en Formule 1 … L’ancien pilote britannique John Surtees était une légende des sports mécaniques. Il s’est éteint aujourd’hui à l’âge de 83 ans après une riche carrière, jalonnée de beaucoup de succès, mais également de drame. Il avait été admis à l’hôpital St Georges de Londres en février pour des problèmes respiratoires.

Des débuts sur deux roues

Fils d’un concessionnaire moto du sud de Londres, c’est à l’âge de 18 ans qu’il fit ses débuts en championnat du monde moto. Au guidon d’une Norton, il lui fallut seulement 3 ans pour obtenir ses premiers podiums.
Malgré des résultats encourageants, il décida à la fin de la saison 1955 de quitter la marque anglaise en proie à des difficultés financières, pour rejoindre MV Agusta. Bon choix puisque dès sa première saison, il gagna le titre en 500cm³. Après un passage à vide en 1957, il écrasa durant 3 ans la concurrence, avec 6 titres en 3 saisons et surtout 32 victoires en 35 GP ( une époque où les pilotes pouvaient courir dans deux catégories durant le week end ). Jugeant qu’il n’avait plus rien à prouver en moto, il chercha un nouveau défi. Direction la F1.

Des premiers pas en F1 fracassants

En 1960, parallèlement à sa dernière saison en moto, John Surtess participa à 4 courses de F1 au volant d’une Lotus 18. Deuxième place lors de sa deuxième course, pole position lors de la troisième, il fallut peu de temps à Il figlio del vento pour montrer à ses adversaires qu’il serait, dans les années à venir, un sérieux prétendant pour le titre mondial.

Après un bref passage dans l’équipe Yeoman Credit Racing, c’est en 1963 qu’il rejoignit la Scuderia Ferrari. Après une saison 1963, où il gagna sa première victoire en F1 lors du prestigieux GP du Nurburgring, c’est en 1964 qu’il coiffa la couronne tant désirée de Champion du Monde de Formule 1 après un dernier GP complétement fou.

Mexico 1964, le tournant

Dimanche 25 octobre 1964, GP du Mexique, dernière course de la saison. Il reste deux tours, Jim Clark est en train de filer vers son second titre mondial. Malheureusement pour lui, un boulon mal serré cause la casse de son moteur.

Le champion en titre hors-jeu, John Surtees grimpe sur le podium mais il lui faut finir deuxième pour devancer Hill. Ferrari donne l’ordre à Bandini second, de laisser passer son coéquipier. Chose qu’il accepte, Surtees devient donc champion du Monde. Les circonstances lui ont certes été favorables, mais ce titre était totalement mérité.

Succès en endurance

Outre sa carrière en F1, il participa également quatre fois aux 24 heures du Mans, trois fois avec Ferrari et une fois au volant d’une Lola T70. En 1964, l’année de son titre en F1, avec son coéquipier Lorenzo Bandini, il termina 3e à bord d’une 330 P après être parti en pôle position.

Deux ans plus tard, en 1966, il gagna le championnat CanAm sur la Lola T70 Mk.2 de son propre team.

 

Une fin de carrière en F1 plus compliquée

Après une année 1965 compliquée, l’année 1966 fut l’année de la rupture, il claqua la porte de chez Ferrari au milieu de la saison pour rejoindre Cooper pour les dernières courses.
En 1967, le projet Honda ne le laissa pas indifférent, John Surtees rejoignit la firme japonaise pour deux ans. Sa victoire sur le fil à Monza fut son dernier fait d’armes. Après un bref passage chez BRM, il fonda sa propre écurie pour laquelle il disputa une vingtaine de Grand Prix avant d’en prendre la direction jusqu’en 1978, sans succès.

Drame familial

Alors qu’il participait au championnat de Formule 2, et qu’il avait signé son premier podium la veille, son fils Henry fut tué par une roue qui percuta son casque en pleine ligne droite à Brands Hatch. Un drame qui affecta énormément John, qui par la suite, créa une fondation pour aider les jeunes accidentés à retrouver leurs capacités.

Aujourd’hui, il a rejoint son fils, mais également ses adversaires de l’époque avec lesquels il a écrit une des plus belles pages de l’histoire de l’automobile. Jim Clark, Graham Hill, Jack Brabham, Jochen Rindt, Chris Amon, Lorenzo Bandini… aucun doute qu’ils lui ont réservé un accueil à la hauteur de son talent.

Toutes nos condoléances vont à sa famille.

Goodbye Big John !

 

Cédric

http://www.retro-viseur.com/

Passionné par la course automobile et par son histoire depuis son plus jeune âge, c'est au début de l'année 2016 qu'il a rejoint l'équipe News d'Anciennes. Amoureux des voitures italiennes et plus particulièrement des Ferrari, c'est pourtant au volant d'une Porsche 944S2 Cabriolet qu'il parcourt les routes du Grand Est le week end.

Commentaires

  1. Carlier

    C’est un très grand qui nous a quitté ,bien sur une autre époque avec des gars qui étaient de vrai « trompe la mort ».Modestement heureux de les avoir tous vu courir.Encore une page de tournée.

    Répondre · · 11 mars 2017 à 8 h 52 min

  2. thomas

    Reste Stirling Moss, mais il commence à être bien seul, bye bye byg John,
    que les courses étaient belles en ces années de mes 20 ans………………….

    Répondre · · 11 mars 2017 à 9 h 49 min

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