La Maserati Mistral, moins de 1000 autos pour une légende

Publié le par Benjamin

La Maserati Mistral, moins de 1000 autos pour une légende

Plus GT que sportive, la Maserati Mistral a marqué l’histoire de la marque. Cette auto qui fut au centre de la gamme du constructeur au Trident fut la dernière à embarquer le 6 cylindres en lignes mythique de la marque.

La Maserait Mistral, construite autour du 6 en ligne

La voiture que Maserati doit présenter pour remplacer la 3500 GT se doit de reprendre le flambeau avec autant de classe. Un choix s’impose, celui du moteur. Le 6 en ligne de la 3500 cube autant de cm³. Surtout, il est performant et éprouvé. Il est dérivé de celui qui a mené les pilotes des 250F à de nombreuses victoires en F1, rien que ça

Ses caractéristiques sont sportives : culasses hémisphériques, double allumage, double arbre à came en tête. Mais surtout, sur la Mistral, il va recevoir une innovation, pour les sportives italiennes du moins. Ce moteur se dote en effet d’une injection indirecte Lucas. Sur la nouvelle auto, la puissance passe de 220 à 235 chevaux à 5500 tr/min.

La boîte est une ZF à 5 rapports qui entraîne les roues arrières. Pour les USA, on propose aussi une boîte Borg-Warner automatique à trois rapports. Le pont arrière reste rigide mais les roues avant sont indépendantes. Les freins sont à disque, les superbes roues à rayon Borani sont équipées de pneus Pirelli.

La carrosserie de la Maserati Mistral est légère. Le dessin est confié à Pietro Frua et c’est Maggiora of Turin qui fabrique les panneaux. Ils sont en aluminium pour le capot et les ailes, en acier pour l’arrière. Le style est assez moderne, pour une auto de 1963 s’entend !

L’intérieur est richement équipé et il en résulte une auto performante, sans pour autant aller chercher les sportives produites à Maranello.

L’auto se dévoile

La Tipo 109, son nom de projet est dévoilée au salon de Turin 1963 aux côtés de la Quattroporte 1 et un an après la Sebring qui s’est déjà équipée du même moteur.

Pour ce qui est du nom, l’originalité n’est pas forcément de mise. Bien que l’auto soit différente de sa devancière, on veut cependant marquer le coup et souligner cette lignée. On l’appelle Maserati 3500 GT 2 Posti, en gros la version 2 places. Aucune originalité là dedans mais l’importateur français a son idée… qui va en fait lancer une mode chez Maserati : on va l’appeler Mistral. C’est le premier « vent » du trident.

Les évolutions de la Maserati Mistral

En 1964,on complète la gamme avec l’arrivée de la Maserati Mistral Spyder qui est également doté du moteur 3500 cm³. Son dessin n’est pas l’œuvre de Frua, il est signé par un autre designer « non-carrossier » italien : Michelotti.

Au final ce Spyder se différencie bien du coupé. Car ce dernier ne va jamais recevoir le moteur 3500 cm³. C’est uniquement une version 3.7 litres qui va se retrouver sous son capot. Avec 245ch, il sert parfaitement la Maserati Mistral qui pèse 1250 kg. L’italienne atteint les 245 km/h et dépasse les 100 km/h en 7 petites secondes.

Mais on en a toujours pas assez. Et le moteur va encore être modifié pour 1966. Cette fois il atteint la cylindrée rondelette de 4 litres ! 255ch au programme, un couple qui ne bouge pas et 10 km/h de plus en pointe.

La Maserati Mistral a une carrière correcte pour une auto avec ce placement. Néanmoins elle est chère à produire et Maserati n’est pas spécialement en forme. Ainsi en 1967, certaines des Maserati Mistral sont réalisées avec une carrosserie totalement réalisée en acier, moins chère que l’alu.

La voiture restera en production jusqu’en 1970. Au total 828 coupé sortiront des usines accompagnées par seulement 12 Spyders. Ce sera la dernière auto à embarquer le fameux 6 en ligne. Les générations suivantes passeront au moteur V8 qui fera école.

La Maserati Mistral de nos jours

Peu d’exemplaires, une ligne réussie et un moteur réputé, la Maserati Mistral est une auto hautement collectionnable. Pour autant elle reste rare.

Cela explique sa cote, un coupé se trouvera entre 150 et 200.000 € en bel état, le moteur 3.7 ou 4 litres faisant pas mal évoluer la donne. Mais ce coupé est presque « commun ». Pour ceux qui cherchent vraiment l’originalité, il faut se tourner vers le Spyder et sa rareté fait vraiment changer le prix : minimum 500.000 € et les plus beaux et les plus anciens peuvent dépasser les 750.000 € !

Photos : News d’Anciennes, Bonhams
Cote : Collector Car Value

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

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