A la découverte du Musée et de l’Usine Pagani

Publié le par thomartini

A la découverte du Musée et de l’Usine Pagani

Après les musées Français, le musée Porsche en Allemagne, direction l’Italie et plus précisément la ville de San Cesario sul Panaro, une petite commune située entre Modene et Bologne pour visiter le musée Pagani !

Inauguré en 2016, le musée est plus un mémorial sur la genèse de la marque et de son fondateur, Horacio Pagani. On y retrouve bien-sur tout les modèles que la marque a commercialisée depuis sa création en 1992, mais aussi beaucoup d’objets ayant appartenu à Horacio, prouvant sa passion pour la mécanique et l’automobile.

A notre arrivé devant le musée, nous tombons face à une construction ultra moderne au design épuré tout en verre et acier, pas de doute, nous sommes bien en Italie. Une fois les grilles passées, nous sommes accueilli par Giulia, la chargée de relation presse de la marque. Une fois les présentations faites nous commençons la visites du musée.

La genèse de Pagani

Tout débute par la naissance d’Horacio Pagani en 1955 dans la banlieue de Buenos Aires en Argentine. Giulia nous raconte que très jeune, Horacio se passionne pour l’automobile et notamment pour Lamborghini. On peut voir dans une vitrine des sculptures de voiture en balsa qui rappel étrangement le design de la marque au taureau. Il n’a que douze ans quand il sculpte ses premières carrosseries. Mais il n’est pas attiré uniquement par les formes, il s’intéresse également à la mécanique et construit son premier véhicule alors qu’il est seulement âgé de seize. Il s’agit d’une mini-moto, qui sera la première de nombreuse construction mécanique motorisée.

Son goût pour la compétition automobile le pousse à concevoir et fabriquer sa première monoplace à l’age de vingt quatre ans. Notre guide nous raconte que les parents d’Horacio étaient boulangers et que le jeune homme utilisa le four de la boulangerie pour cuire sa carrosserie en composite.

Nous nous arrêtons ensuite devant une lettre de Juan Manuel Fangio adressé à Enzo Ferrari. Le pilote lui recommande le jeune Horacio qui souhaite travailler pour la firme au cheval cabré, mais malheureusement l’Italien ne lui donnera pas sa chance. En 1983 Horacio quitte l’Argentine à destination de l’Italie pour rejoindre la firme qui le faisait tant rêver étant enfant, Lamborghini. Il rentre en tant que simple employé et va travailler sur un modèle emblématique, la Countach. On en retrouve d’ailleurs un exemplaire de la version 25ème anniversaire dans une magnifique livrée blanc nacrée.

Les productions Pagani, de jeunes morceaux d’histoire

On continue ensuite en découvrant cette fois ci les modèles Pagani, du plus ancien au plus récent. Tous ne sont pas là, on retrouve surtout des exemplaires particuliers comme la première Zonda.
On avance ensuite et nous découvrons une seconde Zonda, la N°18 qui a établie le record sur le circuit du Nürburgring.

Pagani présente également un roadster en conduite à droite. En effet, il et le premier constructeur de supercar à avoir proposé ce genre d’option. De plus, tous les modèles de la marque sont transformables pour satisfaire chaque client.

On peut également apercevoir des éditions limitées comme cette tricolore, en hommage à la patrouille volante Italienne. Mais la voiture qui m’a le plus marquée, reste la Zonda R Evolution, LA Pagani par excellence. La voiture exposée ici n’est autre que celle qui a battue le record sur le célèbre circuit Allemand mais aussi celle qui a été présentée dans l’émission Top Gear. J’ai même eu la chance de pouvoir m’installer au volant de la belle !

La dernière voiture exposée est surnommée « la nonna » littérallement, « la vieille ». Il s’agit du tout premier exemplaire de Zonda, qui a ensuite servi au développement des autres modèles. Ce véhicule affiche plus d’un million de kilomètre au compteur ! Chapeau pour une supercar

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Pour finir le musée, Giulia nous explique pourquoi deux moteurs sont exposés à la fin de l’exposition. L’un est le premier monté sur les Pagani, un V12 7,3L développé par AMG, exclusivement pour la firme Italienne. Le second toujours conçu et fabriqué par AMG est le V12 bi-turbo de 6L qui équipe la Huayra. Ce moteur permit à Pagani de s’exporter aux États-Unis car son précédent moteur n’étais pas homologué outre Atlantique. C’est maintenant le plus grand marché pour la marque nous confit Giulia.

Dans le secret de la fabrication des Pagani

Alors que nous finissons la visite du musée, Giulia nous conduit ensuite dans le bâtiment attenant. L’usine de montage de Pagani. C’est ici que tout les modèles sont assemblés.

La compagnie désire proposer à ces clients des voitures extraordinaires et les plus parfaites possibles nous explique-t-elle. C’est pour cela qu’il ne fabrique pas tout en interne. Ils ont préféré faire appel à des spécialistes pour équiper leurs véhicules : Brembo, Ohlins, AMG… tout les composants ont été développés spécifiquement pour eux. Jusqu’au moindre écrou estampillé du logo de la marque. Par contre, toutes les pièces du châssis et de carrosserie sont fabriquées sur place. Pagani, grand spécialiste des matériaux composites, conçoit et fabrique les outillages ainsi que les pièces pour ces voitures.

Si les éléments de carrosserie sont tous en fibre de carbone, le châssis lui est réalisé dans un composites plus rechercher : un alliage de fibre de carbone et de titane.  Tellement résistant que Pagani le décrit comme quasi indestructible.

Nous n’avons par contre pas eu le droit de prendre de photos à l’intérieur de l’usine. Petite compensation par contre lorsqu’au moment de quitter les lieux, un des mécaniciens est rentré dans l’atelier au volant d’une Zonda S bleue électrique, un vrai plaisir pour les yeux et les oreilles !

Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, il est maintenant temps pour nous de quitter ce haut lieu de l’automobile Italienne.

Visiter le Musée Pagani

Pour ceux qui souhaite également se rendre au musée et visiter l’usine, il est possible de réserver une visite guidée directement sur le site internet du constructeur, qui se fera une joie de vous accueillir. Seul bémol, il vous faudra par contre vous acquitter d’un billet d’entré à 35€.

Je tiens à remercier encore une fois Guilia pour son accueille ainsi que son temps. Gracie mille !

thomartini

Thomas est le premier à rejoindre Benjamin dans l'aventure News d'Anciennes, dès 2013. Amateur d'autos sportives, il sait aussi jouer le copilote en Simca ou bricoler un proto qui ressemble à une 4L.

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