Essai d’une Ford Mustang 289 Coupé, et Pourtant Elle Tourne

Publié le par Benjamin

Essai d’une Ford Mustang 289 Coupé, et Pourtant Elle Tourne

Icône de la voiture américaine, la Ford Mustang est une auto qu’il faut tester. Pour le coup, c’est un modèle doté d’un généreux V8 289ci qui va me servir de grande première. Au final, l’image que j’avais de la Mustang va en prendre un sérieux coup !

La Ford Mustang première génération en bref

C’est donc une Ford Mustang de première génération que je vais essayer. Cette voiture a une histoire qui a un goût de succès.
Elle est lancée à la foire de New York en 1964 et cible la jeunesse américaine. Au menu, deux versions, un cabriolet et un coupé « hard-top ». Ils sont proposés avec un 6 cylindres en ligne, et un V8 260ci et le V8 289ci, soit 4.7 litres.

A partir de la mi-1964 apparaît la Ford Mustang Fastback dont le pavillon ne retombe pas comme le coupé et va chercher plus loin à l’arrière. L’offre de moteur augmente, avec notamment l’arrivée de V8 plus puissants. On voit aussi apparaître la GT 350 préparés par Carroll Shelby.

Cette version continuera jusqu’en 1971. Les séries limitées seront nombreuses avec les fameuses Mach et Boss notamment, en plus des GT 350 et GT 500 de Shelby. C’est un vrai succès, dès 1966 la Ford Mustang dépassant le million d’exemplaires produits.

On la retrouvera sur tous les terrains de sport, du circuit au rallye (le Monté Carlo 1967 avec Johnny aux commandes). En plus, elle connaît aussi les honneurs du grand écran. James Bond l’affrontera avec son Aston, Jean Louis Trintignant l’emmènera jusqu’à la palme d’or de Cannes dans Un Homme et une Femme. Le Gendarme de St Tropez y aura aussi droit.
Mais elle marquera surtout l’histoire de la course poursuite automobile, avec l’inspecteur Bullit incarné par Steve McQueen lancé à pleine vitesse dans les rues de San Francisco.

Une Ford Mustang, ça cruise, mais ça tourne aussi !

Avant de se lancer, on admire

La Ford Mustang d’Alexis que je vais essayer est un beau coupé de 1965. J’avoue avoir une petite préférence pour ces coupés. Certes, ils souffrent d’un sérieux déficit d’image face aux modèle Fastback. Mais pour moi les coupés sont beaucoup plus fins.

On commence par un tour du propriétaire. La voiture est en bon état, elle a quelques petites imperfection, mais la couleur est toujours celle d’origine, elle a simplement été repeinte. Les jantes et leur couleur sont très sympa. Les petits sigles Mustang et 289 identifient bien le modèle. Le toit du coupé permet de libérer un large coffre. Par contre tout petit rétroviseur fait un peu peur. La calandre de ces premiers modèles est fine et très sympathique. On remarque quand même les dimensions de la bête : 4,61m de long et 1.73m de large !

Ensuite on ouvre la grande porte et on découvre un bel intérieur. Refait par le propriétaire précédent, la sellerie est en très bon état. Derrière, la banquette est large et surtout elle est suffisamment reculée pour permettre à deux, voire trois personne d’y prendre place. La Ford Mustang était une voiture de jeunes, les copains compris.
Le tableau de bord est sympa, de par sa forme et ses équipements. Le volant a vraiment une forme particulière.On est en présence d’une boîte auto, la voiture a été importée. La voiture a donc un sélecteur qui permet de varier entre différents modes.

J’ai un peu de mal à m’installer, j’aime être près des pédales (je ne suis pas très grand) et je me retrouve bien près du volant. Je ferais avec, le dossier et le volant ne se règlent pas de toute façon. Par contre, le rétroviseur offre quand même une visibilité suffisante !

Sous le capot, rien à redire. Le gros V8 de 4.7L prend de la place bien sûr, mais le mécano aura de la place pour bien travailler. Ici, il ne semble pas avoir été refait, mais il est néanmoins en très bon état.

Et on envoie la Ford Mustang sur la route

La voiture démarre avec un coup d’accélérateur pour l’aider et on abaisse le levier. De la position parking à la première position. Alexis a eu beau me prévenir, je profite d’être seul sur la route pour tester le freinage. La voiture freine, au deuxième essai. Le maître cylindre doit être changé, et en attendant, il faut pomper. Il va donc falloir s’y faire.

Le premier démarrage se fait piano, on ne va pas céder au cliché des pneus fumants. Les premiers ronds points sont attaqués docilement. Après le second, je passe la boîte sur son second mode, qui passe les vitesses plus haut. Ho, ça change. La voiture repart toujours aussi fort, le couple de 42 MKg est forcément à la hauteur des 1165 kg de la voiture.
Sur la nationale rectiligne, on se cale à 65, mph bien sûr et on cruise en repassant en mode « normal ». Pour moi, c’est ça la Ford Mustang, une voiture qui cruise, dans laquelle on fait des bornes en grillant du sans plomb. Alexis m’avoue une conso autour des 14 litres !

La Ford Mustang se révèle en vraie sportive

On sort de la nationale et nous voilà dans un petit village. Toucher régulièrement aux freins permet de garder de la pression dans le circuit, c’est beaucoup plus rassurant. A la sortie du village, ligne droite, mode sport sur la boîte et pied au plancher. Wahou ! Les 200 ch poussent fort ! Et le son est génial. Ça monte dans les tours, et au lâcher de pédale ça fait tout autant de bruit. La Ford Mustang est une poney car, mais ce ne sont pas de paisibles poneys qui sont sous le capot. La voiture monte vite, à des vitesses qui nous font « freiner ».

Et on enchaîne ensuite sur une route plus sinueuse. Les freins sont sous pression, on remet la boîte en mode normal et on s’engage. Et bien c’est qu’elle tourne cette auto ! Et bien même. Le dynamisme est bien là. Les vitesses de passage sont assez proches de la Peugeot 205 GTI que j’avais emmené sur les mêmes routes quelques jours plus tôt. La Ford Mustang envoie, freine à peu près et passe bien dans le virage pour s’en extraire avec facilité. Elle ne se vautre pas, et elle enchaîne. Avec des freins « normaux », je me dis que cette voiture devait effectivement être à l’aise sur tous les terrains.

Pour conclure, la Ford Mustang est une très très bonne surprise. Je m’attendais à une voiture pataude avec une puissance débordante difficile à maîtriser mais il n’en est rien. Une auto qui tourne bien et dont le moteur est génial, une super découverte.

Conduire une Ford Mustang Coupé 289

En fait la Ford Mustang Coupé Hard-Top, est une voiture qui reste abordable. Pour un prix compris entre 20.000 et 25.000 vous pourrez en avoir une en bon état. Le premier prix est celui des voitures équipées du 6 cylindres, le second, celui des autos équipées des V8 289.

On y reviendra dans quelques temps, mais pour une version fastback, il faudra débourser au minimum 36.000 € !

Sinon, vous avez aussi la possibilité de la louer chez les copains de Roadstr, où vous trouverez des coupés, des cabrios et des Fastback, histoire de vous faire plaisir sur une journée. C’est en cliquant ici.

Note globale :

5 etoiles

 

Avantages

Inconvénients

– Un moteur plein à raz bord Moins recherchée que la fastback –
– Un mythe roulant venu des USA Un freinage pas à la hauteur sur cette auto –
– Un comportement étonnament agile
– Des performances de premier plan
Rareté 3 etoiles
Prix de 20.000 à 25.000 €

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Cornet Jean-Pierre

    Convaincu car j’en possède une .

    Répondre · · 13 septembre 2016 à 18 h 51 min

  2. TABET

    Convaincu aussi, ayant la même en cabrioler de janvier 1965 avec un 8 cylindres…

    Répondre · · 26 février 2017 à 9 h 46 min

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.