Une Vraie Idée de la Dolce Vita en Alfa Romeo Spider Veloce

Publié le par Benjamin

Une Vraie Idée de la Dolce Vita en Alfa Romeo Spider Veloce

En fait, cet Alfa Romeo Spider n’est que la troisème italienne qu’on essaie. La première était une Lancia Montécarlo fleurant le sport et les années 80. La seconde, la Fiat Ritmo Abarth renvoyait une belle image de GTI. Là on se retrouve en présence d’une auto qui fleure bon les années 60 et l’élégance plus que le sport… à priori.

Petit rappel sur l’histoire de la voiture

En fait, son nom d’Alfa Romeo Spider n’est pas exact. Certes c’est comme ça que beaucoup l’appellent, mais il faudrait le nommer Duetto Spider. Ce nom venait tout simplement d’un concours qui visait à trouver le nom de cette nouvelle auto. Cette voiture est la déclinaison roadster de la voiture au cœur de la gamme Alfa : la Giulia.

La base mécanique est similaire, si ce n’est que le châssis a un empattement un peu plus court. Le moteur de base de ce Duetto est le 1600. La voiture est commercialisée à partir de 1966.

A partir de 1967 apparaît le Spider Veloce, doté du 1750. C’est cette auto que nous avons sous les yeux. Là le moteur est donc un 4 cylindres tout alu avec double arbre à came en tête, deux carbus double corps Weber de 40 et la voiture file jusque 190 km/h !

La première série, appelée à posteriori Conda Longa, queue longue est remplacée en 1968 par la seconde version Conda Traonca. L’arrière est en effet arrêté de façon abrupte. Une sorte de Kamm Back.
La troisième série sera dévoilée en 1983. Appelée Aerodinamica elle allonge l’avant, perd les bulles de phares et adopte un spoiler. La ligne est dénaturée mais elle sera reprise sur la 4e série qui apparait en 1990.

L’Alfa Romeo Spider a donc été produit de 1966 à 1983, la plus grande période de production chez Alfa. 126.424 exemplaires sortiront des chaines.

Au volant de l’Alfa Romeo Spider

Une ligne superbe qui se laisse admirer sans fin

Chez Alfa on a laissé à Bertone le soin de dessiner le coupé. C’est par contre Pininfarina qui se chargera du dessins de l’Alfa Romeo Spider Coda Longa. En tout cas, elle vaut le coup de se lever le matin pour l’admirer sous la lumière automnale !

La ligne de cette auto est superbe. L’avant est fin et presque nautique. Les phares sous bulles sont parfaitement proportionnés. Sur toute la voiture des petits détails renforcent l’impression qu’elle donne.
L’arrière est superbe, la Conda Longa ne l’est pas tant que ça. En tout cas elle ne déséquilibre pas du tout l’auto.

Trois particularités de l’auto renforcent le côté sympa de notre Alfa Romeo Spider du jour. Les jantes Styl Auto changent des classiques jantes tôle. Ensuite le Verde Vivo sort vraiment de l’ordinaire. Les Spider sont souvent rouges, ce vert est tout à fait particulier, et disons le, superbe. Enfin les pare-chocs sont superbes, pas piqués, c’est normal, ce n’est pas de l’acier chromé, c’est de l’Inox !

L’Alfa Romeo Spider Veloce, ça se passe aussi sous le capot

La différence entre un Duetto et un Veloce, c’est que le premier est équipé d’un 1600 et le second du fameux 1750 qui fait rêver bien des Alfistes. Quand Thierry (notre assureur dont on a déjà parlé dans cet article) l’a achetée, la voiture était repassée au 1600. Mais le 1750 est un moteur qui ne se rate pas et un de ces exemplaires a bien été réinstallé, au chausse-pied, sous le capot.

Le moteur a été préparé. Ce n’est pas que la puissance donnée à 132 ch de base soit limitée, mais c’est parce que Thierry veut faire du circuit avec son auto. C’est en effet un des animateurs du SCCT. Du coup, après un équilibrage des bielles, un petit boost de la compression pour atteindre 15:1, le moteur tourne plutôt aux alentours des 145 canassons.

Le moteur rentre au chausse pied et présente la particularité de voir l’air passer de la gauche du moteur à la droite pour alimenter les carbus. La culasse présente donc une forme particulière pour laisser passer la gaine.

Je me met au volant de l’auto

Première impression, l’intérieur est superbement fini. La peinture verte vient jusque sur le tableau de bord. Une batterie de compteurs Jaeger, siglés Alfa nous font face. Je suis bien installé et je teste les pédales. Fixées au plancher elles répondent bien et sont sur le même plan. Le levier de vitesse est étonnamment long pour la place que l’on a. Derrière nous, deux place peuvent accueillir un enfant, mais pas mieux.

Il y a bien une commande que je sais que je n’utiliserais pas, c’est l’accélérateur à main. Une sorte de régulateur, en moins pratique !

La voiture démarre sans le starter. Thierry me fait plutôt pomper trois fois sur l’accélérateur. Effectivement cela suffit et lorsque je tourne la clé, les 4 cylindres se lancent. Le ralenti est un peu déréglé, entre 500 et 600 tr/min mais ce n’est pas lui qui nous fera avancer.

La voiture démarre sans problème. Le passage en seconde se fait avec un petit craquement, apparemment normal à froid. Ok.

L’Alfa Romeo Spider sur la route

On s’engage sur la route et c’est parti. Pour le moment on va tester la voiture. Le moteur est coupleux et bien assez puissant pour les vitesses autorisées. On se cale à 90 km/h, sur la 5e vitesse. Oui oui, en plus d’un moteur très sympathique, l’auto embarque une boîte à 5 rapports. En bonus, elle se manie très bien !

A bord, c’est un cabriolet bien étudié. Le chauffage est bien suffisant avec la fraîcheur d’octobre. A l’intérieur, on peut discuter sans avoir besoin de hurler. Pourtant, le moteur fait du bruit, un superbe bruit. On est bien assis, bref, pour de la balade c’est parfait.

Mais Thierry utilise sa voiture pour le circuit. Pas fan du time attack, il se contente de plateaux de « faible performance », mais bon, pour aller sur circuit, il faut une auto rapide quand même.
Le moteur pour commencer, ce 1750 est réellement génial. Sur une grosse accélération en troisième, ça décoiffe. On se retrouve vite à une très grosse vitesse, à 6000 tr/min et ça pourrait monter encore plus haut. Sur circuit on doit effet se faire plaisir. Thierry parle d’un 170 km/h en pointe, je le crois sans problème. Le tout sans capote !

C’est plus pour le châssis que j’ai une appréhension. Les cabriolet souffrent parfois d’une tendance à se plier sous l’effort. Quelques virages rapides approchent, ça va être l’occasion de tester. Et bien tous les cabriolets ne se logent pas à la même enseigne. Ici la rigidité est parfaite. Il faudrait peut-être aller justement sur circuit pour la prendre en défaut, mais sur les routes auboise, pas de problème.

Niveau freinage maintenant. Même si le roulage de la semaine dernière à Magny-Cours a entamé l’efficacité du système, le freinage ne souffre d’aucun reproche.

Pour conclure…

En conclusion l’Alfa Romeo Spider est une voiture géniale. Tout simplement. C’est certainement le meilleur cabriolet qu’il m’ait été donné de conduire. Si des moteurs plus puissants m’ont été mis entre les mains, celui-ci est le plus vif.
Et côté comportement, c’est le pied. Les cabriolets qui peuvent se mettre sur circuit il y en a. Des autos qui s’en sortent bien, il y en a moins.

En plus avec une ligne et une couleur qui sont superbes, la copie est parfaite.

Conduire une Alfa Romeo Spider

Là ça peut se gâter. Si les deux dernières versions ont été construites à 88.000 exemplaires, deux tiers de la production totale donc, elles ne sont pas les plus recherchées. Du coup on en trouve entre 9.000 et 12.000 €.

Pour les Coda Tronca, comptez 12.000 € pour un 1300, 14.000 pour un 1600 et déjà 18.000 € pour un 1750.

Enfin les plus anciennes et les plus rares, les Coda Longa. Les Junior Coda Longa, avec le 1300 se négocient autour de 18.000 €, les 1600 à 26.000 et les 1750 approchent 28.000 € ! Voilà pourquoi je préfère regarder la cote après l’essai !

Note globale :

5 etoiles

 

Avantages

Inconvénients

– Une ligne somptueuseUne cote en hausse –
– Un moteur qui mérite sa réputationLe prix de certaines pièces –
– Une utilisation facile en toutes circonstances
– Une vraie auto de sport
Rareté 5 etoiles
Prixde 9.000 à 30.000 €

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Frédéric Vercez

    Bel article merci – et belle voiture ! 🙂
    Mais pourquoi ne parler que de 1966 à 1983 et pourquoi ignorer les 2000 ?
    J’ai un spider 2000 de 1989, argenté, tout aussi agréable à conduire, qui monte aussi tout seul à 170 décapoté en fin de bretelle d’autoroute et que je dois tempérer ensuite… ça mérite d’être dit 😉
    Merci

    Répondre · · 2 décembre 2016 à 18 h 53 min

    1. Benjamin

      J’avoue que le but de l’article est plutôt de parler de cette auto là, j’ai donc raccourci l’histoire.
      Pour être détaillé, il faudrait que je fasse un modèle à la une !

      Répondre · · 2 décembre 2016 à 19 h 22 min

  2. jean-christophe

    De bien jolies photos pour une belle voiture.

    Deux remarques, le 1750 ne développe pas 132 ch DIN (c’est le 2000 qui a cette puissance) mais 118 ch DIN et à froid la seconde ne devrait pas craquer…. 🙂

    Répondre · · 2 décembre 2016 à 19 h 30 min

  3. Alain Gombeer

    moi j ai un 1600 de 1991 superbe voiture

    Répondre · · 3 décembre 2016 à 8 h 53 min

  4. Mauro Dantoni

    Disposant d’un veloce 2000 de 1982 ainsi que d’un Duetto (les puristes savent que l’on parle ici d’un 1600 ccm3…) de 1967 avec lequel nous avons parcouru plus de 2800 km l’an dernier pour nos 25 de mariage (Sardaigne, Lazio, Toscane, Vénétie, Lac de Garde, Lac Majeur, etc le tout sous les étoiles et le soleil. Des vacances ne figurant auprès d’aucune agence de voyage! Acheté en 1989, le 2 l. ne m’a fait que rouler (40000 à 109000 km) sans soucis aucun et dans quasi tous les pays européens. Heureusement que certains ne l’ont encore point testé ce double arbre car l’offre s’est fortement restreinte et l’on atteindra certainement des moments dits « de délicatesse » à déguster entre passionnés méritants uniquement…
    Quant à la couleur du modèle présenté ici, n’est-ce point un « verde pino »?

    Répondre · · 26 septembre 2017 à 22 h 37 min

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