La Lancia Fulvia 1.3S Rallye, la Sportive Légère à l’Italienne

Publié le par Benjamin

La Lancia Fulvia 1.3S Rallye, la Sportive Légère à l’Italienne

Après avoir essayé la Citroën SM 3L du Relais de l’Auto Ancienne, l’essai à lire ici, c’est une autre auto du garage que j’ai pu tester. La Lancia Fulvia 1.3S Rallye n’a vraiment rien à voir avec cette autre auto. On vous emmène au volant d’une légende.

L’histoire de la Fulvia

La Lancia Fulvia, est une berline avant de devenir le mythique coupé que l’on connaît. Pour en savoir plus sur la voiture, c’est par ici, et sur son palmarès en rallye, par là ! On va vous le résumer.
La voiture sort en 1963 avec un petit moteur V4. C’est une architecture compacte, mais quand même particulière. Le Coupé sort lui en 1965 en récupérant un moteur de 1218 cm³. La berline et le coupé, vont évoluer en de nombreuses versions. Les versions HF sont celles qui sont préparées pour le rallye.

Un moteur 1.6 s’installera également sous le capot de la belle et une série 2 à calandre différente verra le jour en 1970. En tout cas, la berline n’est pas restée dans l’histoire, 179.188 autos produites, tandis que le coupé s’est bien plus fait remarquer avec, 140.454 voitures produites et 6.419 HF. Beau score pour un « dérivé ».

En route en Lancia Fulvia 1.3S Rallye

La ligne : finesse et larges surfaces vitrées

La Lancia Fulvia 1.3S Rallye que nous avons sous les yeux est de 1970. C’est une des toutes dernières Serie 1, et heureusement. Sans dire que la série 2 est moche, loin de là, la série 1 est quand même plus belle, plus fine.

La calandre de la série 1 est facilement reconnaissable. Elle est en effet trapézoïdale et logée entre les deux rangées de feux. L’auto est bien identifiée à l’arrière, on sait que c’est une Lancia Fulvia 1.3S Rallye. Quelques petits détails méritent qu’on s’y attarde. Le rétroviseur, situé bien en avant sur le capot en est un. Les enjoliveurs, simples, et marqués d’un élégant Lancia en est un autre.

Mais ce qui marque surtout sur cette auto c’est la surface vitrée. La ligne de caisse est au final assez basse. Et au dessus le pavillon se déploie. Ses montants sont fins, et au final, c’est certainement l’une des raisons du succès de cette ligne. Toute en finesse.

La technique à la Lancia, ne rien faire comme les autres !

Après avoir regardé la ligne, regardons la technique. Déjà le moteur. Un V4 c’est une architecture vraiment pas commune ! Celui-ci aurait même pu s’appeler VR4 chez un autre constructeur. Les deux bancs de cylindres sont si serrés qu’une seule culasse leur suffit ! Mais pour permettre à la voiture de garder un capot bas, il est ici incliné de 45°. Autre chose, il est monté en porte à faux avant et sa boîte 4 renvoie aux roues avant !

Ensuite, on note les deux particularités de cette version S. En effet elle se démarque par une assistance de freinage et par un radiateur d’huile.

C’est simple, cette auto était une concurrente, en rallye du moins, sur route c’est différent, de l’Alpine A110, et bien, c’est la même, simplement elle est complètement à l’envers ! Par contre le poids est différent, la Fulvia dépasse ici la tonne !

A l’intérieur, on a (un peu) de place

Encore une fois, je me base sur l’A110. Ici on a quand même plus de place. La banquette arrière permettra de loger… un enfant. Et vraiment, pas comme sur la Dieppoise où il sera vite à l’étroit !

A l’avant les sièges sont confortables avec un maintien très correct, pas besoin de se saucissonner dans les ceintures qui sont de toute façon… absentes. L’instrumentation est très complète et les cadrans sont magnifiques. On y trouve le classique compte tour, le compteur de vitesse, la température d’eau, d’huile et la jauge à essence.

Je me retrouve bien installé, les pédales sont idéalement placées et le levier de vitesse tombe sous la main. Heureusement, son long débattement me ferait sinon un peu peur.

Démarrage, et c’est parti !

Pour démarrer la voiture, on insère la clé, on met le contact et on ne peut plus tourner la clé… Et oui, le démarreur est actionné en appuyant sur la clé ! Petit détail sympa !

Le moteur démarre à la première sollicitation. La boîte est facile à manier et la première rentre facilement. Ludovic l’a laissé chauffer assez pour que je puisse de suite accélérer. La voiture est légère et les 103 ch se sentent bien. La chaussée est mouillée mais je peux accélérer, même en virage. Merci la traction.
Par contre la pluie entraîne une petite surprise, les gouttes sur le petit rétro empêchent de voir quoi que ce soit dedans !

En ville, l’auto est maniable, simple à conduire. Le couple n’est pas folichon, on hésite donc pas à se servir de la boite qui fonctionne bien. C’est également l’occasion de tester le freinage. Malgré le fait que l’assistance soit shuntée, le système sera bientôt remplacé, la voiture freine, et elle freine bien. Encore une fois, merci le poids… et les quatre disques !

La route s’ouvre, et il y a des virages, chouette !

Voilà, la Lancia Fulvia 1.3S Rallye est sur son terrain de jeu. Une départementale avec des virages, des bosses… et des flaques d’eau. Mince.

On peut accélérer et on atteint vite les 90 km/h limite. Les premiers virages ne sont pas un problème, l’auto ne bouge pas. Pas de sous ou de survirage, même sans trop ralentir ! Les suspensions font très bien leur travail. Mais c’est quand même un peu au détriment du confort. Les traversées de village se font prudemment, sinon c’est vite cassant ! Du coup le confort est entamé, mais la Lancia Fulvia 1.3S Rallye n’est pas forcément faite pour voyager.

Son credo à elle, c’est bien les virages, et vite si possible ! Son moteur ne demande qu’à monter dans les tours. Si les conditions n’étaient à ce point humides, on pourrait voir vraiment ce qu’il a dans le ventre. Mais là, on se contentera de s’amuser entre 3000 et 4000 tr/min. Et on s’amuse bien. L’auto est très vive, passe vite en courbe et repart illico. Une vraie auto de rallye, comme son nom l’indique en fait ! On ne se fait pas peur pour autant, l’auto manquerait de fun ? Peut-être un peu, mais on lui passe tout !

Ce que j’en pense

La Lancia Fulvia 1.3S Rallye est une bête de rallye. Je la place vraiment au même niveau que l’Alpine A110. Que ce soit au niveau du dynamisme, des caractéristiques, les deux autos sont sur le même plan.

Mais on verra plusieurs point qu’elle a vraiment pour elle. Premièrement, sa ligne. La Fulvia est superbe et dégage immédiatement quelque chose ! Ensuite ses performances, géniales, qui s’expriment en toute facilité. Bref une super auto, que je recommande.

Conduire une Lancia Fulvia 1.3S Rallye

Premièrement, vous pouvez conduire cette Lancia Fulvia. Le Relais de l’Auto Ancienne l’a dans son stock de voitures à vendre. C’est un superbe exemplaire et rien ne manque, rien n’est à faire. Pas de corrosion ni rien. Si vous êtes tentés, c’est par ici.

Côté prix une Lancia Fulvia 1.3S Rallye est à chercher entre 11.000 et 15.000 en moyenne pour un exemplaire en bon état.
Pour le prix des autres Fulvia, les coupé varient entre 9500 € pour un Coupé 1.3L « normal » et 55.000 pour une 1.6 HF « Fanalone », l’ultime bête de rallye de la gamme.

Note globale :

5 etoiles

 

Avantages

Inconvénients

– La finesse de sa ligneLa corrosion aime bien ces autos –
– Des performances accessiblesDes pièces difficiles à trouver et chères –
– Un moteur qui en redemande…Des pièces difficiles à trouver et chères –
– …sur un châssis efficace 
Rareté 
3-etoiles
Prixde 10.000 à 60.000 €

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. Moutia

    Bonjour,

    Quel est la cote d’une fulvia coupé rallye 1.3s de 1969 restauré aujourd’hui.

    Merci

    Répondre · · 12 septembre 2022 à 22 h 01 min

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