On enlève le haut les voitures françaises cabriolets

Publié le par Benjamin

On enlève le haut les voitures françaises cabriolets

Vous l’avez peut-être vu, on a fait au début du mois d’Avril un Road Trip en Anjou en Renault Caravelle. Une voiture très sympathique et du coup, on s’est intéressé aux françaises qui elles aussi avaient enlevée le haut. Au total j’ai choisi de vous faire (re)découvrir voitures françaises cabriolets et découvrables.

La plupart de ces autos sont connues, mais en fait notre beau pays a vu peu de voitures françaises cabriolet, découvrables, roadster, spiders… Attention, on parle là de l’après-guerre, avec les carrossiers français de l’avant-guerre ces carrosseries étaient nettement plus répandues ! Je le dis de suite : je n’ai pas tout mis !

Les Renault Floride et Caravelle

Les voitures françaises cabriolets sont rares, chez Renault y compris, mais on compte quand même ces deux modèles. En plus, ils ont la particularité de ne pas être des voitures de la gamme décapsulées et vendues comme des innovations. Certes, elle partage sa base avec la Dauphine, dont elle reprend châssis et mécanique. La voiture est en fait conçue pour accompagner la Dauphine sur le marché américain.

Le style sera confié à Ghia, mais c’est Pietro Frua, ancien du bureau italien, qui signera le design final de la voiture. Son succès fut tout relatif, malgré l’arrivée du moteur 956 cm³, le Cléon Fonte, et un moteur 1100 un peu plus tard. La voiture fut même la première française à être équipée de quatre freins à disque. 117.000 exemplaires seront produits entre 1958 et 1968.

Les Renault 4 plein air et Rodeo

La Renault 4 Plein Air est vraiment un dérivé de la Renault 4, la bonne vieille quatrelle, mais là on touche aux voitures de plage. Sa sortie la place dans la continuité des Mini Moke et Citroën Méhari, et elle est basée sur une version Torpédo que Sinpar proposera à l’armée. Néanmoins, elle aura beaucoup de défauts qui font que la voiture ne resta au catalogue que trois ans, et on estime à maximum 650 exemplaires sa production. Plus d’info chez Boitier Rouge en cliquant ici.

La Rodeo, là c’est très très inspiré de la Mehari. La voiture est intégrée à la gamme Renault mais construite par les Ateliers de Construction du Livradois (ACL). La première base est la 4L mais la voiture sera également produite sur base Renault 6 et Renault 5. Les derniers exemplaires sortiront en 1987, après 60.000 voitures produites.

Les Alpine A108 et A110 Cabriolet

Oui quand on parle d’Alpine A110, on pense à la Berlinette, mais l’A110 a aussi été un cabriolet ! Elle suit la grande sœur A108 et partage même sa carrosserie. Les voitures ne connurent pas vraiment le succès, tant d’estime que commerciale de la Berlinette, leur utilisation étant très différente. On en voit très très peu, mais on a pu en admirer une à Epoqu’Auto en 2015.

La Citroën Traction

Pas aussi rare que la Traction 22, heureusement, les cabriolets sont les plus chères des Tractions. Et encore, on ne parle pas des cinq cabriolets construits par l’usine. L’un (le vert en photo ci-dessous) sera proposé fin mai aux enchères de RM Auctions Sotheby’s à Monaco.

Pour les autres cabriolets, ce sont de belles pièces, recherchées, particulièrement quand elles sont authentiques. Car la tentation a été grande et de nombreuses personnes ont voulu leur cabriolet, sacrifiant une berline pour cela. En même temps, il faut avouer que ce Cabriolet, pensé par Jean Daninos (qui fondera Facel, on en reparlera) est particulièrement élégant.

La Citroën DS

En 1955, Citroën révèle la révolutionnaire Citroën DS. La voiture étonne tout le monde par la modernité de ses solutions, en particulier au niveau des trains roulants. Par contre, elle n’est proposée qu’en berline et en break, finies les déclinaisons vues sur la Traction.

C’est Chapron, le grand carrossier français qui va créer le premier cabriolet sur la base de DS, en compagnie de carrosseries coach. La voiture va tellement plaire au directoire de Citroën, qu’elle servira de base à la mise en place d’une Citroën DS Cabriolet d’usine. Chapron continuera à proposer « ses » cabriolets.

La Mehari

Vous avez besoin qu’on vous refasse un cours ? Ok, mais rapide. La Méhari apparaît chez Citroën comme un dérivé de la 2CV, conçue pour le tout terrain et les loisirs. La base mécanique est celle de la deuche, mais on emploie ici une carrosserie plastique découverte, mais pouvant recevoir une capote qui couvre toute la voiture.
La marque au chevron en produira 144.000 exemplaires.

Les Peugeot Cabriolet

Alors là, je préfère faire étape par étape, car si les voitures françaises cabriolets sont souvent des dérivés chez ses concurrents, chez Peugeot c’est une vraie marque de fabrique que de proposer une version cabriolet de ses autos.

Cela commence avec la Peugeot 203 qui sort en 1948. Elle est présentée en 1951 et sera produite jusqu’en 1956 mais à un rythme assez confidentiel avec seulement 2576 voitures produites.

Sa carrière s’arrêt quand arrive la Peugeot 403 Cabriolet, dont la mécanique est semblable, mais dont la ligne est plus étudiée que celle de la 203. C’est Colombo qui rendra la voiture célébre et elle est désormais une voiture TRES recherchée, et chère. Elle aussi est restée confidentielle avec 2043 voitures construites.

Sa remplaçante, c’est la 404. La voiture est sublime et va connaître un vrai succès. Ce sont pas moins de 11.223 coupés et cabriolets confondus qui vont être produits.

Avant qu’elle ne soit remplacée, apparaît la Peugeot 204, et elle aussi, la petite de sochaux, la première traction de la marque, celle qui va sauver Peugeot, est déclinée en plusieurs versions. Break, berline, Coupé (que l’on a essayé ici) et donc un petit cabriolet. Ensuite la voiture sera remplacée par 304, plus grande, qui reprendra le flambeau.

Enfin, les Peugeot 504 auront elle aussi droit à leurs versions coupés et cabriolet. Pour pousser encore plus loin l’agrément, le V6 PRV sera même greffé sous leur capot ! Ce sera la dernière avant la 306, les séries 05 ne présentant que peu de déclinaisons.

Facel Vega

Il fut un temps ou Grand Tourisme et luxe à la française étaient les deux domaines dans lesquels excellait Facel Vega. Au final assez peu de voitures furent produites, mais des cabriolets sont de celles-là. Une FV2 et une FV3 ont été transformées, mais c’est surtout la Facellia qui apporta à Facel un vrai cabriolet. Malgré l’échec du modèle et la faillite de l’entreprise, elle reste une voiture très prisée.

 

Simca Sport

Facel, Daninos, Cabriolet, on en oublie ! La première est la Simca 8 Sport, présentée par Pininfarina, sur base de Simca et équipée d’un moteur 1221 cm³, elle est produite par Facel Metallon, la société de sous-traitance de Daninos, avant qu’il ne lance Vega. A la Simca 8 Sport succèdera la Simca 9 renommée plus tard Aronde qui connaîtra un dérivé cabriolet, de grande classe !

Les voitures françaises cabriolets plus confidentielles

Juste après guerre, on avait encore en France de beaux constructeurs, avec de grandes et grosses autos, dont l’habillage était encore laissée à des carrossiers de renom. Les volumes de production étaient plus faibles mais les autos étaient magnifiques.

Parmi ces voiture on notera par exemple la Delahaye 235 Chapron (encore lui). Plus rare encore, la Bugatti Type 101, qui fut aussi la dernière voiture de série de Bugatti, carrossée par Gangloff et Ghia. On en voit une à la Cité de l’Automobile de Mulhouse.

Dans les années 50, Salmson s’y risque, sur la 2300 S. Le coupé est connu pour un certain succès sportif, mais le salon d’Epoqu’Auto 2015, encore, nous a prouvé qu’il existait des cabriolets. C’est simple, ils étaient tous là ! La 2300 S est sortie en 1953, et c’est Chapron qui se chargera de produire les 5 cabriolets, tous ont survécu !

Plus tard, on notera la CG, la concurrente d’Alpine à moteur Simca, qui fut elle aussi découverte. Certains auront aussi des idées de décapsulages étonnants. On note par exemple la Renault Fuego dont Heuliez voulut créer un cabriolet comme Einfeldt en Allemagne…

Il en manque sûrement, alors n’hésitez pas à nous en proposer !

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

    1. Benjamin

      J’en ai vu une à Dijon c’est vrai. À rajouter dans les confidentielles.

      Répondre · · 5 mai 2016 à 20 h 07 min

  1. Vincent

    Chapron s’est aussi essayé sur la SM citroën.

    Répondre · · 6 mai 2016 à 16 h 26 min

  2. Paul

    La R4 Plein Air est dérivée d’une berline, contrairement à la Torpédo qui elle dérive d’une Fourgonnette ! C’est justement une différence majeure entre les deux modèles !

    Répondre · · 20 février 2017 à 10 h 01 min

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