La Berlinette Alpine A110, une star de la collection

Publié le par Benjamin

La Berlinette Alpine A110, une star de la collection

La Berlinette Alpine A110 est une voiture qui a fait rêver de nombreux jeunes, qui le sont moins désormais, tant par son aura que par son palmarès. Petite histoire de cette auto.

Si certains la considèrent comme la première Alpine, c’est en fait faux. Si l’A110 est la première Alpine emblématique, LA berlinette, elle a été précédée par l’A106 en 1955 sur base Renault 4 CV et l’A108 en 1958 sur base Dauphine.

Du coup, l’Alpine A110 apparaît comme la troisième voiture du constructeur en 1962 au Salon de Paris. Elle est d’abord présentée comme une évolution de l’A108. Reprenant la philosophie du modèle, elle pioche ses pièces, toujours dans la banque Renault, mais cette fois-ci du côté de la nouvelle R8.

Premier emprunt : le moteur. L’arrière de la voiture est agrandi pour accueillir le moteur 5 paliers de 956 cm³. Il développe 55 ch SAE, ce qui constitue une évolution minime par rapport aux 53 ch du moteur Billancourt.

Pour le châssis, la voiture repose sur un châssis poutre en acier sur lequel une base tubulaire supporte la mécanique et la carrosserie composite fibre de verre – polyester. À l’avant, des triangles superposés, des barres antiroulis, des ressorts hélicoïdaux avec des amortisseurs. À l’arrière, le travail est assuré par des demis-bras oscillants reposants sur quatre amortisseurs et deux ressorts hélicoïdaux. Le poids total du premier modèle est du coup de 565 kg à vide.

Les évolutions de l’Alpine A110

Dès 1964, apparaît un nouveau modèle avec l’Alpine A110 1100 série 70. Le moteur est le 688 de la R8 Major de 1108 cm³ de 66ch SAE. A partir de cette année là, le modèle est également assemblé au Mexique par Nacional Diesel avec le moteur 956 cm³.

En 1965, c’est toujours une base Renault qui apparaît sous le capot de la berlinette Dieppoise, mais cette fois-ci le 1108 cm³ est retravaillé par le sorcier Amédée Gordini sur la série 100. La puissance fait un bond à 95 ch SAE. La même année, la première version de l’Alpine A110, équipée du 956 cm³ cesse d’être produite.

En 1966, c’est la version 1296 cm³ du moteur Renault Gordini qui apparaît sur l’Alpine A110 1300 « Super » ou S. La puissance fait un gros bond en passant à 120 ch SAE.

Nouvelle évolution en 1967, toujours avec un moteur Gordini. Le type 812 de 1255 cm³ de 103 ch SAE remplace le type 804.

On a essayé une 1300S avec moteur 812, c’est à lire ici.

Cette même année, un nouveau moteur apparaît sur la voiture, le Cléon Alu, ici issu de celui équipant la Lotus Europa. Ce moteur de 1470 cm³ développe 82 ch SAE sur l’Alpine A110 1500. Cette année là, débute en Espagne la production de la A110 – 1100 par FASA – Renault.

En 1968, la 1500 s’arrête et cette même année, l’A110 1100 série 100 équipée du 1108 de 95 ch quitte la gamme. En Bulgarie, débute la production de la Bulgaralpin à partir de de composants expédiés par Dieppe.

En 1969, le Cléon Alu venant de la Renault 16 TS apparaît aussi sous le capot de la Berlinette. Le moteur 807-24 de 1565 cm³ de 92 puis de 102 ch SAE sur la première mouture de l’Alpine A110 1600. La version A110 série 70 équipée du petit 1108 cm³ quitte la gamme. La carrosserie change légèrement en recevant deux projecteurs qui étaient des options jusque lors. Elle est également plus étanche.

L’évolution de 1970 concerne le remplacement de la 1600 par la 1600 S. La base moteur reste la même, la puissance passe à 125 ch DIN. Un petit moteur réapparaît à la gamme, un 1289 cm³ de 68 ch DIN, sur la V85 / 1300 issu de la R12 TS.

On a essayé cette orange, c’est là.

En 1971, les 1296 et 1255 cm³ de la R8 Gordini quittent la gamme. En Espagne, les voitures passent du 1100 au 1300. Des clignotants rectangulaires apparaissent au dessus des pares-chocs.

L’année suivante, la 1600 SC apparaît, le moteur toujours issu de la 16 TS passe à 1605 cm³ pour 127 ch DIN.

La fabrication mexicaine s’arrête. Les clignotants rectangulaires sont remplacés par des modèles issus de la grande série, mais cette fois ci de la Citroën Dyane.

En 1973, le moteur passe à l’injection en étant issu de la Renault 17 TS. La cylindrée et la puissance ne changent pas. Le modèle s’appelle la 1600 SI. Les demis-trains oscillants de la suspension arrière sont remplacés par des triangles superposés issus de l’Alpine A310.

En 1975, la SC et la SI disparaissent pour laisser place l’année suivante à la 1600 SX équipée du moteur 1647 cm³ de la R16 TX avec un moteur quelque peu dégonflé à 93 ch DIN. Le tableau de bord est modifié, les roues proviennent directement de l’A310 V6.

C’est ce modèle qui marquera la fin de la production de la Berlinette A110 après 7176 exemplaires construits.

Sur ce nombre, il faut noter que 263 véhicules ont été construits chez Chappe et Gessalin avec une carrosserie 2+2. La voiture est l’Alpine A110 GT4 et sera produite de 1962 à 1969.

La voiture a aussi eu un palmarès impressionnant en compétition, notamment en rallye mais nous en reparlerons.

Désormais l’A110 est un modèle très recherché, quel qu’en soit sa version. Sa cote a atteint des sommets et les modèles avec palmarès sont désormais des modèles hors de prix.

Benjamin

http://newsdanciennes.com

Passionné d'automobile ancienne, il a créé News d'Anciennes en 2013 à force de se balader sur les salons sans savoir quoi faire de ses photos. Conducteur occasionnel de Simca 1100 il adore conduire les voitures des autres, dès qu'elles sont un peu plus rapides !

Commentaires

  1. GINISTY

    comme dans le texte je n’ai jamais pu l’avoir alors R8 R12 R16 R4 DAUPHINE FAUTEUIL HANDICAP monfils clio 3

    Répondre · · 19 février 2016 à 10 h 44 min

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